Les samedis qui précèdent Noël sont traditionnellement les jours les plus « chargés » du système français des cartes bancaires ; ce samedi 11 décembre n’a pas échappé à la règle, avec un record annoncé par le Groupement des cartes bancaires de 32 millions d’opérations sur cette seule journée. Or ce sont également ces jours qui présentent le plus de risques de fraude, pour les utilisateurs de cartes et les commerçants.
Ainsi, selon les statistiques officielles de la fraude en 2003, publiés très récemment par l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, on peut évaluer que pour la seule journée du Samedi 11 décembre il y a eu au moins :
>  28 000 transactions frauduleuses,
>  2 240 000 euros détournés par les fraudeurs
>  4 500 victimes, pour un préjudice moyen de 500 euros par carte utilisée frauduleusement.
Ces volumes sont plus de trois fois supérieurs à la moyenne des autres jours de l’année. En effet :
> Le système d’autorisation interbancaire, sur-sollicité, connaît de nombreux « embouteillages informatiques » qui conduisent les banques à limiter les demandes d’autorisation au seul fichier de mise en opposition.
> La multiplication des paiements et des retraits augmente proportionnellement le risque d’être victime du détournement de sa carte ou de ses données numériques : duplication de la piste magnétique, clonage instantané de la puce, mais aussi trafic des facturettes « commerçant » qui comprennent l’intégralité du numéro à 16 chiffres ainsi que la date d’expiration.
> Les distributeurs de billets et automates piégés sont en forte augmentation, au cœur des villes mais aussi dans les zones périurbaines. Les pièges sont des dispositifs qui dupliquent la carte ou la retiennent dans le distributeur. Des systèmes vidéo miniaturisés peuvent également filmer la saisie des codes secrets. La fraude commise aux distributeurs de billets a ainsi augmenté de + 45% en 2003.
> Les fausses cartes à puce "YesCard" représentent déjà presque un quart des paiements frauduleux nationaux (21,5%).
> Une fraude a lieu toutes les six secondes , en moyenne, dans le système français des cartes bancaires.
Samedi 18 décembre sera le jour de « risque maximal » pour la fraude.
Or, il apparaît que LA MAJEURE PARTIE DE LA FRAUDE pourrait être évitée si le public était mieux informé. C’est pourquoi Pascal Colombani, auteur du livre Fraudes à la carte bancaire (Carnot, nov 2004), alerte le public, porteurs de cartes bancaires et commerçants, afin que chacun prenne les précautions adaptées face aux trois principaux risques de fraude à l’approche des fêtes de fin d’année : distributeurs piégés, Yescards et trafic de facturette.
L’auteur se tient à la disposition des rédactions pour apporter toute précision. Des photos et illustrations (extraites du livre Fraudes à la carte bancaire) peuvent également être fournies, sur demande auprès du service de presse des éditions CARNOT (01 30 53 75 05)

Un site d’information permanent est également proposé au public avec de nombreuses animations pédagogiques : www.fraudescartesbancaires.com