"Pour nous EuroNews est la seule possibilité d'avoir le point de vue de l'Europe sur notre pays"
Mardi 30 mai, Alexandre Milinkevitch, le chef de file de l'opposition biélorusse s’est rendu au siège d’EuroNews près de Lyon (photo jointe). Par ailleurs, une interview réalisée par Piotr Fedorov d’EuroNews le lundi 29 mai à Paris, sera diffusée ce soir mardi 30 mai à 21h15 CET.
EuroNews est la seule chaîne occidentale diffusée en russe au Bélarus, à l'occasion de cette visite, Alexandre Milinkevitch a déclaré (sur EuroNews dans les journaux de l'après-midi) :
"Chez nous, il n'y a pas de télévision libre. Tout est d'Etat. Dans le principe, c'est déjà de la télévision de propagande. Et vous restez les lumières dans la nuit. 25% des habitants du Bélarus vous regardent. Tout le monde n'a pas la possibilité de le faire. Et parmi, les intellectuels, c'est 90% qui regardent EuroNews".
"Pour nous, une chaîne de télévision comme EuroNews, c'est la seule possibilité d'avoir le point de vue de l'Europe sur le Bélarus".
Interview
"Le soutien de la Russie serait très important pour nous, nous le voulons"
L'Interview sera diffusée en intégralité mardi 30 mai à 21h15 CET puis toutes les heures jusqu’à 05h15, mercredi 31 mai à 8h15, 10h15, 12h15 CET. Durée : 7 minutes. Interview menée par Piotr Fedorov à Paris/France, le 29 mai 2006. Langue originale : russe
Alexander Milinkevitch poursuit sa lutte contre le régime d'Alexandre Loukachenko. Le leader de l'opposition conteste la légalité des résultats de la présidentielle du 19 mars. Les résultats officiels lui accordant 6% des voix alors que ses partisans lui attribuent au moins un tiers des suffrages. Emprisonné durant deux semaines pour avoir organisé une manifestation jugée illégale par le pouvoir de Minsk, Milinkevitch a été libéré le 12 mai.
Invité par l'Assemblée parlementaire de l'Otan réunie à Paris jusqu'à ce mardi, il a répondu aux questions d'EuroNews notamment sur la situation au Bélarus : "Face au succès surprise de l'opposition, la réaction du pouvoir ce fut la répression. Plus d'un millier de personnes et même plus ont été arrêtées ou détenues pendant plusieurs jours, une ou même deux semaines. Et c'est pour cela que le pouvoir a perdu une grande partie du soutien du peuple biélorusse y compris chez ses anciens partisans".
A propos de la Russie : "Le soutien de la Russie serait très important pour nous, nous le voulons. Ma première visite après avoir été élu candidat des forces démocratiques était à Moscou. Et pour moi c'était une question de principe. Parce qu’à Moscou ils font courir le mythe que nous représentons des forces antirusses. Mais il n'y pas de sérieuses forces antirusses sur le paysage politique biélorusse ! Il n y a pas du tout de russophobie ! Nous voulions que la Russie ait les contacts avec nous autant qu’avec le pouvoir. Parce que, à vrai dire, l'avenir nous appartient, la jeunesse nous soutient, les gens les plus cultivés, les plus actifs. Et nous considérons, nous l'avons toujours considéré, que la Russie est un partenaire stratégique pour mon pays."