Tout à débuté en octobre 2002 quand les parents d’élèves de l’école primaire Victor Hugo dans le 1er arrondissement de Lyon ont appris la présence d’une station relais de téléphonie mobile sur le toit de leur école. Depuis, les parents fortement mobilisés se relayant sur ce dossier ont mené de nombreuses actions†: échanges avec la mairie du 1er et la mairie centrale, information régulière des parents et du corps enseignant de l’école Victor Hugo, ralliement des parents d’élèves d’autres écoles lyonnaise concernées, signatures de pétitions… Bien que la mairie centrale nie le bien-fondé de nos interrogations, le maire du 1er arrondissement prend position en mai 2006 pour l’application du principe de précaution.
En janvier 2008, la révélation de deux cas de cancer chez des élèves de la même classe située à proximité des antennes renforce l’inquiétude et la mobilisation des parents et enseignants.
Aujourd’hui, plus de cinq ans après les premières mobilisations, les choses commencent à bouger†:
–†mardi 29 janvier†: annonce par la mairie de Lyon de la désactivation des antennes sur le toit de l’école primaire Victor Hugo ;
–†vendredi 1er février†: le maire de Lyon confirme par lettre la désactivation et annonce une campagne de mesure des champs électromagnétiques dans les écoles sur lesquelles sont implantées des antennes de téléphonie mobile ; cette campagne sera menée de façon indépendante ;
–†mardi 12 février : réunion de travail à la mairie centrale entre les parents d’élèves et Jean-François Lanneluc (directeur de†cabinet de Gérard Collomb), Nathalie Perrin-Gilbert (maire du 1er), Gilles Buna (adjoint à l’urbanisme) et Philippe Ritter (directeur†de l'écologie urbaine).
Ce qui a été acté au cours de cette réunion :
1)†engagement de SFR de démonter les antennes de l’école primaire†avant la rentrée du lundi 3 mars, pendant les congés scolaires (du†18 au 29 février) ;
2)†avant et en préparation d’un colloque annoncé pour le mois d’avril,†lancement d’une campagne de mesures faisant appel à deux†organismes ; l’un officiel (tenu d’appliquer un protocole défini par l’Agence nationale des fréquences dans le fil du décret réglementant la téléphonie mobile), l’autre indépendant (protocole basé sur une mesure en continu de l’irradiation réelle sur une durée de 48 heures au moins, voire une semaine). Cette action†concerne l’école Victor Hugo, mais aussi Aveyron, Albert Camus et Lamartine ;
3)†la mairie centrale va demander aux opérateurs le†relevé de trafic des antennes en émission/réception pour la période précédant leur désactivation ;
4)†la mairie centrale s’engage à associer les parents†d’élèves à l’élaboration de la méthodologie des mesures, et à la préparation et la tenue du colloque d’avril.

Pour nous ce colloque annoncé par la ville de Lyon est déterminant et doit :
–†traiter des incidences sur la santé de l’ensemble des technologies de communication sans fil (GSM, UMTS, Wifi, Wimax) ou utilisant les câbles du réseau électrique (CPL – courant porteur en ligne) ; bilan des connaissances scientifiques et médicales, analyse des perspectives d’évolution ;
–†établir un processus de veille et d’analyse comparative d’autres expériences menées par les collectivités territoriales en France, en Europe et dans le reste du monde, concernant l’application du principe de précaution et les actions de protection de la population ;
–†permettre d’orienter la révision de la†Charte des stations de base de téléphonie mobile de Lyon, dans le sens d’une plus grande prudence ;
–†mettre en œuvre avec les opérateurs ainsi que les scientifiques officiels et indépendants un suivi en recherche et développement dans ces nouvelles technologies de la communication, qui permette de toujours bénéficier de la portabilité mais sans aucun impact biologique et sanitaire,
Compte tenu des engagements obtenus, les parents d’élèves retirent leur projet de journée École morte, mais restent extrêmement mobilisés et attentifs au traitement de cette problématique de santé publique.