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Communiqué de presse : économie

Des salariés de plus en plus nombreux à reprendre leur entreprise

Union Régionale des SCOP

Communiqué le 07/06/2013
Sans vouloir préjuger de ce que sera 2013, on constate sur les premiers mois de l'année un accroissement des projets de transmissions d'entreprises saines aux salariés, et une forte augmentation des projets de reprise d'entreprise en difficulté.
Dans les 2 cas c'est une prise de risque qui peut devenir un succès dès lors que les hommes et les femmes de l'entreprise :
- partagent un objectif commun, et une stratégie commune pour l'atteindre,
- profitent d'un réel accompagnement.
C'est là que l'action de l'Union Régionale des SCOP Rhône-Alpes prend tout son sens, tant sur le plan de la viabilité que de la pérennité.

La RES, une aventure humaine

« La reprise par les salariés, c'est avant tout l'aventure entrepreneuriale d'un collectif »

C'est ainsi que Meryem Yilmaz, responsable de développement à l'Union régionale des SCOP et depuis 3 ans dans le secteur, définit la RES.
« Notre premier travail est de répondre aux questions sur l'opportunité, ou non, pour les salariés de reprendre leur entreprise. Comme pour toute entreprise, si elle a été trop « abîmée » et que l'on a atteint un épuisement interne, ce n'est pas  possible. Par contre, on identifie rapidement s'il y a un collectif compétent, un leader émergent, capables de prendre en main la suite. »
« Le facteur humain est très important dans notre travail. Il faut amener le collectif à se poser les bonnes questions pour que chacun puisse avancer dans cette démarche entrepreneuriale. Ce sont eux qui ont les compétences, le savoir-faire. J'accompagne des repreneurs, pas des salariés. Et c'est une vraie différence qu'ils doivent entendre ».

Médiatisation, crise économique… Le début de l'année 2013 aura ainsi vu son nombre de reprises à la barre augmenter par rapport aux années précédentes. Meryem reprend : « Les reprises au tribunal sont en général très riches humainement, mais aussi souvent plus compliquées pour les salariés qui se sentent  « bousculés » par des délais souvent serrés ».
Ce fut le cas de SET (74), il y a quelques mois, mais aussi le cas plus récent d'Altrima. Une menuiserie dans le Nord-Isère, dont le jugement de plan de cession a été rendu le 5 mars dernier et qui cherchait un repreneur.
«C'est un énorme travail que de consolider tous les aspects du projet, le cadre juridique, la vie coopérative, les prévisions économiques… Ce sont les plus jeunes qui ont souhaité les premiers relever le défi, avec une vraie envie et une vraie qualité de travail. Et ils le font très bien ! »

D'autres cas, qui s'annonçaient difficiles affichent aujourd'hui une belle réussite. La SCOP SECAD, une entreprise d'électronique de pointe dans l'Ain, affiche ainsi 30 ans d'engagement coopératif, suite à une reprise effectuée en 1983 !
Plus récemment, d'autres SCOP viennent confirmer des croissances exceptionnelles :

- ATEAU, un bureau d'étude eau et assainissement à Grenoble, crée en 2006 après la fermeture d'une collectivité publique (Syndicat Mixte Départementale d'Eau et d'Assainissement). L'activité, relancée sous forme de Scop par une équipe motivée et dynamique, présente un C.A. multiplié par 4 en 7 ans pour atteindre aujourd'hui 1 200 000€, et des effectifs multipliés par 2 sur cette période (13 salariés en 2013).

- En 2006, suite au dépôt de bilan de l'entreprise de matériel agricole qui les employait, 4 salariés décident de lancer la Scop Equip'Agri avec les moyens du bord. "C'était un nouveau départ, tant dans l'organisation interne que pour nos clients, qui nous ont fait confiance dès le départ. Nous avons construit petit à petit, avec la motivation de travailler ensemble dans une entreprise qui n'appartient à personne, mais qui implique tout le monde", raconte Béatrice Marin, co-gérante d'Equip'Agri. Et c'est une belle réussite collective, puisque la Scop est passée d'un chiffre d'affaires de 800 000 € en 2006 à 4 700 000 aujourd'hui, et de 6 à 18 salariés.

Financement solide, pérennité solide

« La phase de financement paraît souvent aux salariés repreneurs la plus compliquée alors qu'en réalité, c'est l'aventure sociale qui l'est. »
Sur l'aspect financier, l'Union régionale des SCOP apporte là aussi toute son expertise. « Nous avons un rôle de facilitateur pour mettre en forme de manière financière et juridique ce que les nouveaux entrepreneurs  disent. Dans le cas d'Altrima par exemple, il n'y a eu aucun frein de la part des financeurs. Le dossier présenté était solide, tout comme l'équipe et le modèle de SCOP, qui intègre dans ses statuts une réserve impartageable, est un gage de pérennité pour les banquiers. »

Et si besoin en est, les outils financiers mis en place par notre réseau, finissent de convaincre :
- Transméa, première société de capital risque dédiée à la RES et créée il y a 6 ans déjà à l'initiative de l'UR SCOP RA en partenariat avec la Région Rhône Alpes , est intervenue en 2012 sur 6 dossiers concernant 93 emplois, pour 685 000€ d'engagements qui ont permis de lever un plan de financement global de 3,5M€,
- autre engagement récent, la création d'IMMOCOOP, une société foncière qui a pour objet l'achat de biens immobiliers afin de trouver des solutions pour les Scop qui sont confrontées à la problématique immobilière … 

Aujourd'hui, dans un contexte plus que chahuté, les SCOP se démarquent une nouvelle fois avec des taux de pérennité largement supérieurs à des entreprises classiques : 
- 65,9% à 3 ans et de 51,9% à 5 ans pour les entreprises françaises créées entre 2002 et 2006 (chiffres Insee 2010),
- 72% à 3 ans et de 61% à 5 ans pour les entreprises créées suite à des RES entre 2002 et 2007.
Mais, bien au-delà des chiffres, confier la reprise d'une entreprise à ceux qui la connaissent le mieux, peut-être est-ce là le secret ?

Contact presse :
Dépêches
Bérengère Vital / Florence Le Berre



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