Conference à deux voix
lundi 25 juin 2007 à 19h30
Maison des Passages
44 rue saint Georges
Lyon 5
Si l’on veut évaluer la possibilité de l’Algérie de rompre avec le syndrome autoritaire, une analyse en profondeur des rapports entre les élites et le peuple est indispensable. On y procédera en privilégiant une approche historique et sociologique sur le temps long : l’Algérie d’aujourd’hui est un produit d’un long substrat historique antérieur à 1962, antérieur à 1830… Parler de l’Algérie dans le temps long, c’est marquer les ruptures, mais aussi souligner les permanences.
La problématique, complémentaire, de Gilbert Meynier s’inscrira à la fois à l’encontre d’une histoire coloniale narcissique ayant mythifié l’Afrique du Nord romaine comme un précédent prestigieux de l’Algérie française, et d’une histoire algérienne officielle qui présente l’Afrique du Nord romaine comme une phase colonialiste, et qui tend à renvoyer sommairement tout ce qui précède l’arrivée des Islamo-Arabes à une jâhiliyya (état d’ignorance antéislamique) connotant plus ou moins la sauvagerie. Les deux exposés ambitionnent la synthèse historique dégagée des préoccupations de pouvoir et d’idéologie.
Contact presse :
bruno guichard