"Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée"
Prévert
La guerre au Liban, la guerre, puisqu'il faut l'appeler par son nom, engendre, comme toutes les guerres, là où les bombes tombent destruction, désolation, souffrances et douleur humaine l.
Pas seulement.
Mi-juillet 2006, les bombardements du Sud Liban atteignent la centrale électrique de Jiyeh (30 km au nord de Beyrouth). Une partie du fioul lourd brûle et les tonnes restantes se déversent dans la mer. Poussée par les vents, la pollution affecte 70 à 80 km du littoral libanais qui en compte 200. Tout est pollué: le sable, les galets, les rochers, ... et la mer elle-même.
Le ministère libanais de l’environnement avait attiré l’attention sur les risques dès le 21 juillet et publié la carte précise des raffineries concernées. Plusieurs semaines après les bombardements, la pollution n'a pas été, n'a pu être combattue. Voilà que la nappe d'hydrocarbures - des milliers de tonnes de brut - s'étend peu à peu vers les côtes syriennes. La pollution pourrait atteindre les rivages turcs. La Grèce s'inquiète.
Des vols d'inspection ont lieu pour surveiller, la nappe qui se déplace très rapidement.
La convention de Barcelone de 1976, amendée en 1995, et les protocoles élaborés dans le cadre de cette convention visent à réduire la pollution dans la zone de la mer Méditerranée et de protéger et améliorer le milieu marin dans cette zone en vue de contribuer à son développement durable.
Que vaut une convention en temps de guerre?
Dénoncer les naufrages et leurs sinistres effets est le rôle d'une association de protection de la nature. Dénoncer la guerre l'est aussi puisqu'elle est mort répandue sur terre et dans la mer.
La communauté internationale doit se montrer déterminée à faire cesser toutes les atteintes à la vie.
Contact presse :
Nelly Boutinot
Vice-présidente
Tél 03 23 62 31 37