L'association Mille et une Sciences vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année et vous invite au premier café Sciences&Citoyens de 2005 :
LE MENTAL AU SECOURS DU CORPS ?
LUNDI 10 JANVIER - 18H45 - CAFE DE LA CLOCHE (4, rue de la Charité -LYON 2ème)
Soulager les douleurs en faisant croire au cerveau qu’il n’y en a pas, développer sa force musculaire par la pensée, ralentir la maladie d’Alzheimer en développant sa mémoire... De récentes études montrent l’influence directe et mesurable du mental sur nos fonctions biologiques. Avons-nous la faculté psychologique de modifier notre corps ?

Avec 570 000 exemplaires vendus de « Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse »  et un dossier complet sur les psycho-médecines dans « Science et vie », les nouvelles méthodes Coué sont à la mode.

Leurrer notre cerveau par imagerie, suggestion ou auto-suggestion nous permettrait d’oublier une partie de la réalité douloureuse. Ainsi, des chercheurs soulagent les douleurs des grands brûlés à l’aide d’images en 3D représentant des paysages de neige et de glace. D’autres utilisent l’hypnosédation qui permet d’opérer des patients sous hypnose. Comment la douleur est-elle perçue ? Quels procédés neurospsychologiques et neurobiologiques sont mis en jeu ? Peut-on scientifiquement évaluer les effets de ces thérapies ?



Au-delà de la douleur, il semblerait que le mental puisse accroître certaines fonctions biologiques. Des sujets d’une étude américaine auraient même développé leur puissance sans aucun effort physique, mais simplement en s’entraînant par la pensée ! Avons-nous réellement la capacité psychique de modifier certaines actions de notre corps? Plus modestement, dans quelles mesures la préparation mentale va-t-elle influer sur les performances physiques ? Dépasser physiquement ses limites implique-t-il des influx nerveux spécifiques ?

Soigner, développer... et prévenir ? Notre psychisme est-il aussi capable d’éviter les problèmes ? Alors que certaines études tendent à conclure qu ‘en « positivant », notre système immunitaire serait meilleur, il s’avère que les exercices sollicitant la mémoire ralentissent considérablement les dégénérescences du type Alzeihmer. Faire travailler son cerveau serait-il le meilleur moyen de rester en bonne santé ? Pourrait-on alors imaginer des exercices cérébraux entre deux séances d’abdos-fessiers ?!



INTERVENANTS :

Christian BAUDE,

Médecin de la douleur, anesthésiste de formation (Hôpital Édouard Herriot, Lyon).

Gérard BROYER,

Professeur de Psychologie, Directeur du DESS de Psychologie Pathologique et Clinique du Somatique à l'Université Lumière Lyon 2.

Bernard CROISILE,

Neurologue des Hôpitaux, responsable du Laboratoire de Neuropsychologie (Hôpital Neurologique de Lyon) et co-fondateur de la société Scientific Brain Training (société éditrice de logiciels d'entraînement des fonctions cognitives).

Raphaël MASSARELLI,

Neurobiologiste au CRIS (Centre de Recherche et d’Innovation sur le Sport ).



Le débat sera animé par Nathaly MERMET, journaliste scientifique et docteur en neurosciences.