L’importance du rôle joué par les laboratoires de santé dans la prévention des épidémies est mal connue du grand public. Pourtant, en 2003 lors de la flambée de syndromes respiratoires aigus sévères (SRAS), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis sur pied un réseau mondial de 11 laboratoires chargé d’en détecter la cause. Il ne fallut qu’un mois à ce réseau pour identifier l’agent du SRAS, un nouveau coronavirus, permettant ainsi de forger les outils nécessaires pour diagnostiquer la maladie, en étudier l’épidémiologie, lancer des programmes de recherche sur la mise au point de vaccins, finalement la contrôler.

Plusieurs enseignements sont à tirer de cette expérience : le laboratoire joue bien un rôle crucial dans la prise en charge des maladies et la lutte contre les épidémies, la coopération internationale est indispensable face à des évènements sanitaires inattendus, une confiance absolue doit être partagée entre tous les acteurs. Le substrat de cette confiance réside dans l’excellence et la qualité reconnues du travail de tous les acteurs.

Aujourd’hui les malades, le public, les médecins et instances de santé publique exigent que chaque laboratoire fournisse des résultats de qualité indiscutable, de même que la communauté internationale s’attend à ce que chaque pays donne des informations rapides et fiables sur les maladies à potentiel épidémique se produisant sur son territoire. C’est tout l’enjeu du Règlement sanitaire international (RSI), révisé en 2005 pour répondre à toutes les urgences de santé publique de portée internationale, comme pourrait l’être l’apparition d’un nouveau virus humain issu d’un virus de grippe aviaire.

Malheureusement la situation est très inégale d’un pays à l’autre et d’un laboratoire à l’autre. Si des standards de qualité internationalement reconnus existent, tels ceux développés par l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO), les normes disponibles sont très exigeantes, ce qui rend difficile leur application ex abrupto dans beaucoup de laboratoires aux ressources limitées.

Pourtant des solutions existent : convaincre les décideurs que renforcer la composante laboratoire des systèmes de santé offre un rapport coût-bénéfice très avantageux, inciter les pays qui en sont dépourvus à se doter de normes nationales reconnues, développer une démarche qualité graduelle permettant aux laboratoires les plus démunis de progresser par paliers, mettre en place des programmes sous-régionaux, favoriser les échanges par la constitution de réseaux et de jumelages, former et informer.

C’est tout l’objet de la Conférence internationale co-organisée à Lyon du 9 au 11 avril  par le Bureau OMS de Lyon et les Centers for Diseases Control américains : faire émerger des projets concrets des séances de travail qui vont réunir 200 professionnels en provenance de 50 pays, experts de la standardisation et de la normalisation, spécialistes et responsables de santé publique, praticiens de laboratoire, universitaires et formateurs, acteurs du développement.

Dans le cadre de cette conférence, nous vous invitons à assister à un point presse au cours duquel les experts internationaux pourront répondre à vos questions, et qui aura lieu

le vendredi 11 avril 2008
de 12:30h00 à 13:30h00
à l’Hôtel SOFITEL
20, quai Gailleton – Lyon 2ème

A l’issue du point presse, nous aurons le plaisir de vous accueillir autour d’un buffet.

Nous vous remercions par avance de nous confirmer votre venue en renvoyant votre réponse à Anjelika Efimova-Fraissinède avant le 31 mars prochain.