Bienvenue sur le nouveau site de www.plateformemedia.com
Les communiqués de presse en direct
Communiqué de presse : économie

Contre le projet de fermeture du site italien du groupe Rhodia

Syndicat CGT groupe Rhodia

Communiqué le 13/10/2008
Communiqué de presse du syndicat CGT du groupe chimique Rhodia
(Grenoble et Saint fons, le 12 et 13 octobre 2008).

Madame, monsieur,

L’annonce du projet de fermeture du site italien (Ceriano) de Rhodia polyamide (plus de 200 personnes) avec un transfert des productions et de la recherche en France ainsi qu’en Pologne ni ne satisfait, ni ne rassure le syndicat CGT.

Les articles de presse parus les jours précédents ne reprennent pas les communiqués du syndicat CGT qui dénonce une opération financière au service de quelques actionnaires et dirigeants aux dépens de salariés.
Nous dénonçons plus de 200 suppressions d’emplois alors que nous n’entendons parler que du renforcement de la recherche sur Lyon et de quelques créations de postes.
Les salariés, le syndicat CGT se sont opposés au transfert d’activité sur les sites lyonnais contre les emplois des travailleurs italiens. D’ailleurs, sur les sites de Rhodia Belle Etoile et du CRTL (tous les deux à St Fons – Rhône) des débrayages très bien suivis ont eu lieu contre cette politique de casse sociale et industrielle ainsi qu’en solidarité avec les travailleurs de l’autre coté de la frontière.

Ce week-end et ce lundi matin nous distribuons sur l’ensemble des sites du groupe Rhodia une information dont vous avez copie ci-dessous sous forme d’un communiqué.

Nous espérons que vous relayerez les informations venant de représentants des salariés dans les jours qui viennent.

Pour la CGT du groupe Rhodia.

Bernard UGHETTO Jacques LACAILLE
Coordinateur CGT Secrétaire du Comité de Groupe France
06 76 95 28 33 06 72 37 69 04
Cgt.rhodia@wanadoo.fr CGTEnginPlasti@aol.fr

Deux conceptions du monde
Un monde qui tourne à l’inverse de l’intérêt du plus grand nombre !

Le monde de la direction :
La même semaine, la direction du groupe Rhodia annonce ses projets de réorganisation de sa branche polyamide, entraînant plus de 200 suppressions d’emplois (dont la fermeture du site italien de Ceriano) et elle affiche sa volonté de racheter 2 millions de ses propres actions en Bourse pour « couvrir la mise en œuvre des plans existants d’attribution d’actions gratuites » … à ceux-là même qui ferment et vendent les usines, c’est à dire à elle même !

« Nous sommes assis sur un matelas financier » a osé déclarer Mr Clamadieu lors du dernier Comité d’Entreprise Européen. Ce matelas se fait, s’est fait par le travail de l’ensemble des salariés et la suppression de centaines d’emplois. Mais pour lui et ses collaborateurs il faudrait fermer rapidement l’usine de Ceriano pour espérer économiser 15 millions d’euros de plus d’ici 2010. Et dépenser 17 à 19 millions d’euros pour qu’ils se distribuent des actions gratuites en guise de remerciements pour dépeçage du groupe et faire éventuellement remonter le cours de l’action ?

« Les salariés italiens ont pris l’annonce de la fermeture du site avec un grand professionnalisme » s’est permis également de dire avec cynisme un responsable de Rhodia. Vivant dans sa bulle Excel il ne voit même pas que l’usine de Ceriano est en conflit. Mais peut-être que pour lui le professionnalisme c’est la passivité ? Et que penser de ceux qui disent que « c’est une chance pour les sites lyonnais » ?

Est-ce éthique, moral, responsable qu’une société ferme les usines et dans le même temps arrose copieusement ses propres dirigeants ? Nous appellerions plutôt cela du pillage et le dépeçage d’un ancien groupe industriel pour le plus grand bénéfice de quelques uns. Mais n’est ce pas ce qu’ont fait les financiers ces dernières années jusqu’aux dernières baisses des Bourses ?

Le monde normal, le nôtre, c’est celui des salariés :
Aucun salarié ne doit se retrouver à la rue alors que l’entreprise se vante de ses disponibilités financières

La CGT demande l’arrêt immédiat des projets de réorganisation en cours dans le groupe.
Et appelle l’ensemble de ses syndicats à se rencontrer pour préparer la riposte nécessaire.

Le 12 octobre 2008.

Pour information : le groupe Rhodia doit donner à un certain nombre de hauts cadres 688 250 actions gratuites le 15 janvier prochain au titre des « performances » 2007 (merci pour nous !). Allons nous encore découvrir d’autres « attributions » dans la période qui vient ?


Communiqué précédent de la CGT groupe Rhodia du 8 octobre pour information suite au Comité d’Entreprise Européen :

RHODIA VEUT FERMER SON USINE ITALIENNE DE FABRICATION DE POLYAMIDES ET TRANSFERER LA RECHERCHE SUR SAINT FONS.

L’usine installée à Ceriano à côté de Milan, emploie 228 salariés.

Alors que M Auffret responsable industriel du groupe, se félicitait des résultats du site, lors d’un déplacement en Italie au mois de juin de cette année, on découvre 3 mois plus tard que la décision de fermeture était déjà prise à cette époque.

Quelle confiance peut-on alors accorder à des dirigeants qui mentent à longueur de réunions aux salariés et à leurs représentants ?

Nos patrons se servent de la crise financière pour oser avancer des projets tel que celui là.

La direction attend de l’arrêt de Ceriano une économie structurelle de 15 M d’€ à l’horizon 2010.
De qui se moque-t-on ? L’entreprise polyamides réalise 2 Milliards d’€ de chiffres d’affaires.
Et il y aurait urgence à fermer une usine pour espérer économiser 15 M d’€ dans 2 ans ?
A peine plus que la rémunération annuelle des dirigeants de Rhodia !

Est-ce responsable de la part d’un industriel de décliner une stratégie avec seulement quelques mois de recul d’analyse ?

Nous pensons que non, c’est au contraire totalement irresponsable de jouer ainsi avec la vie de centaines de salariés et de leur famille.

S’il y a une urgence, c’est surtout de ne pas prendre des décisions précipitées qui peuvent aussi avoir des conséquences dramatiques pour l’ensemble de l’entreprise polyamides, avec des risques de pertes de compétences, tant dans la production que dans la recherche et développement.

Mais également des risques de pertes de marchés si les transferts de productions ne se passent pas comme prévu (exemple Valeo).

La direction manœuvre pour éviter une réaction collective des salariés au niveau européen, en opposant les salariés entre eux.

Les salariés italiens seraient moins compétitifs que les salariés polonais et français alors que ce site était considéré il y a quelques années encore comme le fleuron du groupe.

Personne n’est dupe. Nous savons bien que nos patrons  se positionnent à un moment donné ici ou là en fonction d’opportunité de rentabilité à court terme.

Mr Jean-Pierre Clamadieu se présente en permanence comme le sauveur du groupe. Au rythme où il le sauve, le groupe aura bientôt disparut. La valorisation boursière du groupe plus les dettes correspondent à un peu plus que le chiffre d’affaires de polyamides. Il serait étonnant que cela ne suscite pas quelques appétits.

A moins qu’il n’ait un rêve secret, amener le groupe à un point de non-retour, pour que la question de sa nationalisation devienne d’actualité. C’est plutôt à la mode en ce moment dans le domaine bancaire, pourquoi pas dans l’industrie ?


C’est l’ensemble des salariés de polyamide qui seraient attaqués avec un plan de réduction des coûts de 40 millions d’euros à l’horizon 2010. Supporté à 60 % par les salariés des sites européens (dont les 15 millions venant de la fermeture de Ceriano), 25 % par les sites du brésil et 15 % par les sites asiatiques.

Le CEE a voté une étude économique et sociale, pour donner aux salariés du groupe des éléments supplémentaires pour s’opposer à cette casse.

Nous avons proposé à l’ensemble des délégations syndicales européennes d’agir tous ensemble lors du Comité Entreprise Européen de consultation qui se tiendra le 28 novembre. Elles « réfléchissent » …

Nous restons en relations suivies, notamment avec les syndicalistes italiens pour organiser cette riposte.

L’avenir des emplois en Italie, comme en France et en Pologne, dépendra de nos réactions à tous, combatifs et solidaires, par delà les frontières. C’est cette solidarité naturelle entre salariés  que la direction craint. Ne dit-on pas que la crainte est le début de la sagesse ?

C’est aux salariés du groupe à démontrer leur détermination. Et ça nous le savons faire quand nous le voulons !

Contact presse :
Jacques LACAILLE



Retour page précédente

Pub
Diffusez gratuitement vos communiqués de presse
Communiqués les plus consultés