En dépit d’un chiffre d’affaires éthique mondial de 48.4 milliards de dollars et d’un bénéfice qui, en 2006 a excédé 15 milliards de dollars, la direction de Pfizer France, en la personne de M. Couillard, a annoncé un plan social qui entraînerait la suppression de plus de 500 postes avec la fermeture définitive du centre de recherche d’Amboise.
«Une situation qui fragilise encore plus une population déjà durement touchée par les restructurations successives à la suite des fusions de Parke Davis, Pharmacia et des nombreuses réorganisations passées comme ATS et ACE.» souligne Thierry Lannes – Secrétaire du C.E.-.
L’objectif affiché des représentants du personnel est d’éviter tout licenciement contraint et de privilégier toutes les mesures favorisant un reclassement rapide des salariés.
Une logique boursière au détriment d’une politique industrielle.
Depuis plusieurs années, le C.E. conteste les différents plans de restructuration ; il a mis en garde les dirigeants français sur les choix stratégiques de l’entreprise. Ces choix semblaient déjà, à l’époque, mettre en danger la pérennité de l’entreprise.
Les représentants du personnel solidaires ont transmis à la direction une série de 14 questions dont les réponses sont indispensables pour enfin éclairer les raisons réelles de cet énième plan social.
On peut résumer les questions ainsi :
· Pourquoi avoir favorisé le rachat de ses propres actions plutôt que d’investir dans le développement ou l’acquisition de nouvelles molécules ?
· Pourquoi avoir privilégié la stratégie du «Tout blockbuster» ?
· Pourquoi avoir refusé de rentrer dans le marché du générique ?
En filigrane, une certitude s’impose selon l’ensemble des représentants du personnel : le premier groupe mondial a sacrifié son développement industriel sur l’autel des exigences de court terme de la bourse américaine.
C’est pourquoi, le Comité d’Entreprise se propose de présenter des solutions alternatives au nouveau plan social à compter de la mi-avril.
Dans cette optique, les représentants du personnel solidaires, comptent faire entendre leurs voix. Ils le feront d’autant mieux qu’ils bénéficieront du soutien des salariés.
Contact presse :
Marie-Pierre Medouga-Ndjikessi*- 06 22 78 71 38 – ntonga@hotmail.fr *(se prononce Jikessi)