« Je vis pleinement ma passion pour mon métier, pour l’architecture, le design ».
Dans les locaux de «Réati-Désign-création», pas de magasin, ni vitrine ou hall d’exposition. Pas de vendeurs ou de commerciaux. A se demander si les notions aussi incontournables que réglementaires de rentabilité et de chiffre d’affaire ont ici droit de cité !
Jobardise ou inconscience, Christophe Réati prétend trouver plus d’avantage et d’agrément à la formule du bureau d’études, où il reçoit ses clients en tête-à-tête et sur rendez- vous, pour leur présenter, dans le calme et la sérénité, la qualité de ses meubles, les matières utilisées avec un choix démesuré de couleurs, ainsi que son savoir-faire dans l’aménagement d’espace pour cuisines, salles de bain et dressings.
Inutile de l’interroger sur ses marges bénéficiaires les cotations en bourse ou les stock options. Ce jeune écervelé ne parle que de qualité, de créativité ou de Fiabilité. Des vieilles lunes que l’on a heureusement cessé d’entendre depuis plusieurs dizaines d’années.
Il ignore ou il rejette les bonnes affaires chinoises, comme les pratiques du modèle standard ou du discount. Ses dadas, ou son délire à lui, c’est à l’inverse, le sur mesure, les produits personnalisés, ou pire encore : « prendre le temps de bien s’occuper du client et d’avoir avec lui un véritable suivi ».
On peut certes trouver quelques aspects sympathiques dans ce type de démarche rêveuse et nostalgique. Mais aller ainsi de façon aussi radicale et perverse, à rebours de notre époque de progrès et de rentabilité à tout prix, cela revient à se mettre en porte à faux avec les objectifs sains, purs et justes définis par nos structures étatiques et par notre cher parti unique le PPPP. Eux et eux seuls, savent et décident ce qui est bon pour le consommateur. Ils ont d’ailleurs dans leur grande sagesse, édicté les recommandations de base qui assurent à nos entreprises et à notre peuple, la prospérité et le bonheur, à savoir : choix limité pour le client et entente sur les prix.